MARC  LABOURET

Pièces inédites II

Pièces découvertes depuis 2008 : loges de Province, de l'étranger, des orients et loges indéterminés.
   
 

ORIENTS DE PROVINCE

504 a. BAR-LE-DUC, LA REGENERATION.

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45 x 38 mm. Argent, métal doré.
A : armoiries de la ville de Bar-le-duc, avec couronne urbaine et banderolle où on peut lire : PLUS PENSER QUE DIRE.
R : LA REGENERATION / Oஃ  DE BAR-LE-DUC / 1880.

          1880 est bien l'année de fondation de la loge.

506 a. BEAUNE, LE REVEIL DE LA COTE-D’OR.

50 mm. Métal inconnu.
A : LE REVEIL DE LA COTE-D’OR / Oஃ  DE BEAUNE ; compas, équerre, ciseau, niveau, maillet, truelle, disposés sur une règle servant de base horizontale ; sous la règle, étoile flamboyante portant un G.
R : gravé : A LA PERSEVERANCE MAÇONNIQUE ; champ : Joseph / POIDEVIN / PERE / 1838 – 1889.

     Le dessin de l'avers est identique à celui du jeton 506, mais d'un plus grand module ; le revers est simplement gravé.  Selon Daniel-Paul Lobreau, cette médaille a été remise, ainsi que deux autres de même nature, à l’occasion du centenaire de la Révolution, le 25 août 1889, par Charles Floquet (voir 191).

Bibliographie : LOBREAU (Daniel-Paul): Chers frères et bons cousins, Franc-maçonnerie et sociétés secrètes à Beaune et en Bourgogne (1760-1940), éd. Paul-Daniel Lobreau, 1981.

522 a. BORDEAUX, toutes loges.

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Photo Gimbert Numismatique (remerciements à M. Marc Gimbert pour son soutien amical).

Environ 35 mm. Métal inconnu.
A : REPUBLIQUE FRANÇAISE ; tête à gauche de Marianne en bonnet phrygien et couronne d’épis et de laurier ; signé F. VERNON.
R : LE COMITE DE PREVOYANCE DES ŒUVRES MAÇONNIQUES DE L’ORIENT DE BORDEAUX [fleurette] 1888 [fleurette] ; couronne de chêne et de laurier ; réserve centrale.

525 a. BRIGNOLES, ECOLE DE LA SAGESSE.

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30 mm. Bronze.
A : L. L’ECOLE DE LA SAGESSE OR DE BRIGNOLES (VAR) ; dans le champ séparé de la légende par un cercle, entre les quatre lettres G O D F, un triangle orné de compas, équerre et étoile ; au-dessus : 1er JUIN 5908.
R : inscription en quatre lignes : INSTALLATION /LE / 11 OCTOBRE / 5908.

  La loge a été fondée en 1789. Pour quelques anecdotes locales savoureuses, voir FREDON (Emile): "la Franc-maçonnerie à Brignoles", dans Chroniques d'histoire maçonnique n°22, février-mars 1979.

530 a. CHALON-SUR-SAONE, PARFAITE EGALITE.

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Musée de Worcester.

27 mm. Métal doré.
A : Rஃ  Lஃ  ECOSS PARF EGALITEஃ ORஃ  DE CHALON S/S ; équerre et compas entrecroisés sur niveau d’eau.
R : PROTECTORAT MAÇONNIQUE ; champ : 24 OCTOBRE / 1869 ; réserve.

          La Loge est inconnue du Répertoire. Notons la parenté de la représentation du niveau avec celle qui figure sur les pièces de l'orient voisin de la Motte-Bouchot.

531 a. CHARLEVILLE, LA FRATERNITE.

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Musée de Worcester.

44 mm. Bronze.
A : LA FRATERNITE / Oஃ DE CHARLEVILLE ; composition autour du niveau au-dessus d’une foi ; à gauche et à droite, triangles contenant J et B (identique au précédent).
R : en sept lignes : FETE / D’INAUGURATION / 31 JUILLET / 5880 / AU VEN Fஃ NEUMARK / DELEGUE DU Gஃ Oஃ / SOUVENIR.

550 a. DIJON (loges d'Auxerre, Beaune, Chalon, Dole, Gray et Mâcon).

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Musée de Worcester.

50 mm. Bronze.
A : GIUSEPPE GARIBALDI NE A NICE EN 1807 ; son portrait à gauche en uniforme ; Signé FRANKY MAGNIADAS.
R : sur neuf lignes : BATAILLE DE DIJON / 21,22, 23 JANVIER 1871 / A L’ILLUSTRE / GENERAL GARIBALDI / LES  REUNIES / D’AUXERRE, BEAUNE, / CHALON SUR SAONE, DOLE, /GRAY ET MACON / 1872.

          Cette médaille d’un certain intérêt historique est absente des collections françaises. Son avers est bien connu, et utilisé pour diverses médailles en l’honneur de Garibaldi. On trouve la biographie du grand homme résumée au n° 246. L'édition de cette médaille curieuse, par les loges de villes entourant Dijon, doit être motivée par la présence de Garibaldi au siège de cette ville. En effet, il contribua avec succès à la défense de Dijon contre l'armée allemande, et on lui doit une des rares victoires militaires de cette guerre, en janvier 1871. A cette  occasion, il accepta l'offre des frères de la loge Solidarité et Progrès d'en devenir membre d'honneur. On voit ici que les francs-maçons de toute la région ont voulu aussi lui rendre honneur.

579 a. LE HAVRE, L'AMENITE.

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Plaquette rectangulaire à angles coupés. 19 mm x 61 mm.
A : AMENITAS LUMINE VIGET ; triangle rayonnant sur la mer ; OR DU HAVRE.
R : sans légende ;  entre deux colonnes marquées J et B et sommées de rameaux ou de fruits, équerre et compas entrecroisés sur un livre ouvert, lui-même posé sur truelle, équerre, règle et marteau.

 586 a. LE HAVRE, L’OLIVIER ECOSSAIS.

586a30mm

Uniface, cuivre.
Triangle central qui porte : 29 / JUIN / 1924 / SOUVENIR ; autour, en haut à gauche : rameau ; L’OLIVIER ; en haut à droite : rameau ; ECOSSAIS ; en bas : étoile rayonnante ; OR : DU HAVRE.

 

 

 

 

589 a. LE HAVRE, L’AMENITE, HHH.

R : cercle extérieur :  AMENITE. 3 Hஃ . / 29 9bre 1862 ; cercle intérieur : VENஃ DALLY / Vஃ ROUBEAU ; au centre du champ : niveau. Signé sous le niveau : DUCHESNE GRAVEUR.

604 a. LIMOGES, LES ARTISTES REUNIS.

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Musée de Worcester.

27 mm. Cuivre.
A : identique au n° 604.
R : identique au n° 832.

          Ce jeton pourrait permettre d’attribuer à Limoges la pièce n° 832, qui présente avec lui une face commune.

663 a. MARSEILLE.
29 mm. Cuivre.

A : Sur trois lignes : O\ / DE MARSEILLE / 1914-1919.

R : Sur deux branches de laurier croisées, le compas et l’équerre au 2ème degré encadrent l’étoile à six branches.

(Description Dominique Giles)

671 a. MULHOUSE.
15mulhouseA15mulhouseR18,5 mm. Laiton.
A : entre deux lignes décoratives horizontales de feuilles d'acacia et fleurettes, Z S a d V.
R :  cercle périphérique de perlettes ; au milieu du champ, rectangle allongé dans le sens horizontal.

Il fallait la perspicacité de Pierre Morin pour déceler dans ce jeton les initiales de la loge  "Zur Saüle an der Vogesen" ("Au pilier des Vosges) de Mulhouse.

 
 
675 a. NICE.
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CGB / Coll. JCT.
Taille inconnue, métal doré.
A :  sur une gloire  dentelée couvrant tout le champ, un triangle équilatéral porte sur sa bordure LIBERTE / EGALITE / FRATRNITE, et à l'intérieur délimité par une cordelière, de haut en bas : J  / étoile flamboyante timbrée d'un G / truelle et maillet attachés par la cordelièr /,  niveau, règle et levier à gauche, feuilles d'acacia au centre, triangle à droite.
R :  - O  DE NICE    / R L□ PHILOSOPHIE COSMOPOLITE ; dans le champ : CINQUANTENAIRE / DE LA / CONSTITUTION DE L'AT   /1868 - 1918 ; réserve pour attribution.
 
760 a. TOULOUSE, LA PARFAITE HARMONIE.
18toulouseA18toulouseR43 mm. Argent.
A : \ R \ L \ LA \ PARFAITE \ HARMONIE \ ; composition d'outils autour du niveau ; banderole qui porte ORIENT DE TOULOUSE.
R : couronne de laurier et de chêne autour d'une réserve pour attribution.

 

766 a. TOULOUSE, toutes loges.

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36 mm. Maillechort.
A : MAÇONNERIE TOULOUSAINE ; composition de symboles autour du niveau.
R : couronne de chêne et de laurier ; champ réservé.

770 a. TROYES, L’AURORE SOCIALE.

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39 mm. Cuivre argenté.A : L’AURORE SOCIALE / O de TROYES ; niveau, compas et équerre entrecroisés.R : GODF  RL AURORE SOCIALE OR DE BEAUCAIRE  ; soleil surmontant un niveau entrecroisé avec un compas auquel sont attachés maillet et truelle.

780 a. VALENCIENNES, SOCIETE DES INCAS.

35 mm. Cuivre.
A : PERSEVERANCE / BIENFAISANCE ; une figure allégorique arrose le sol pierreux à gauche et donne à droite à un mendiant agenouillé ; en haut, triangle rayonnant avec œil.
R : SOCIETE DES INCAS DE VALENCIENNES / 1851 ; une couronne de feuillage entoure une réserve.

 785 a. VIENNE, LA PERSEVERANCE.

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42 mm. Etain. Uniface.
Au centre, une équerre posée sur une règle horizontale forme un triangle autour d’un G rayonnant et de 5837 ; sur l’équerre :ORஃ DE / VIENNE ; suspendue à la règle, une banderole entoure une foi dans des nuées ; sur la banderole : LA PERSEVERANCE ; le tout rayonne en cinq groupes de rayons ; entre les trois groupes supérieurs apparaissent des feuilles d’acacia ; au dessus du tout, une équerre dont le pivot déborde du cercle de la médaille pour former une bélière.

788 a. VILLEFRANCHE-SUR-SAONE, LE PARFAIT ACCORD.

   Il s’agit d’une variante du précédent où le lettrage est légèrement plus dilaté.

789 a. VILLENEUVE-SUR-YONNE, L'AMITIE EPROUVEE.

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A :    L'AMITIE EPROUVEE / Oஃ DE VILLENEUVE.S.YONNE ; champ : N° 172/ - / FONDEE /LE 21 DECஃ / 5863. 
R :  couronne de fleurs et de fruits ; réserve centrale pour attribution.

       Nous devons la découverte de cette pièce rarissime à l'amitié de M. Jean-Luc Dauphin. Celui-ci a été maire de Villeneuve-sur-Yonne, Conseiller général, enseignant, chercheur inlassable en histoire régionale, écrivain, président de plusieurs sociétés savantes. Sa mort,  le 16 juillet 2020, a été un exemple de courage et de sérénité. Il manquera à tous ceux qui, dans la région, ont un peu d'ambition intellectuelle et morale.

791 a. VITRY-LE-FRANÇOIS.

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25,4 mm. Laiton. Bords festonnés.
A: rectangle contenant trois points / LES VERTUS REUNIES / O DE VITRY LE FOIS.
R : 0 F 50 C.

   Loge apparue en 1818. Les indications du Répertoire ne sont pas limpides. Il semble que la loge ait connu plusieurs fusions, divisions et changements de nom entre 1818 et 1829. Les Vertus Réunies travaillent jusqu'en 1920,

 

 ORIENTS MILITAIRES ET ETRANGERS

792 a. LES ENFANTS DE LA GLOIRE MILITAIRE.

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30mm. Métal blanc. Gravé.
A : LA L  DE LA GLOIRE MILITAIRE A L O DE LA 12me DIVon ; champ : temple rayonnant, avec sept marches, six colonnes et fronton en façade, coupole.
R : cercle extérieur : DEDIEE PAR LES ENFANTS DE LA GLreஃ  Mreஃ  ; cercle intérieur : AU Tஃ  Cஃ  Fஃ  BEDARRIDE M & Ch A TOUS G V F de la L  ; champ : pont de trois arches sur une rivière, sous un triangle rayonnant portant le tétragramme et entouré par les branches d’un compas qui reposent sur le pont.

   Mardochée dit Marc Bédarride, né à Cavaillon en 1776 et mort en 1846, a fait carrière militaire sous le Consulat, puis le Premier Empire. Il semble avoir participé à la campagne d’Egypte. Il a été initié, ainsi que ses deux frères, Joseph et Michel, dans une loge de campagne de l’armée d’Italie, La Candeur. Ensuite, son activité maçonnique débordante le pousse à fonder plusieurs loges militaires : Les Emules de Mars, Les Enfants de la Sagesse, et, qui nous intéresse ici, La Gloire Militaire.

   Cette loge fut fondée à la 12e Division, à l’Or de la Rochelle. Il est à noter qu’un autre témoignage de cette fondation est conservé dans les collections de la GLNF. Il s’agit du certificat de constitution de la Loge, sur parchemin, délivré par le Grand Orient en date du 22° jour du 10° mois de l'an 5803. Cela permet de dater notre médaille, exceptionnel témoignage numismatique d’une loge militaire.

   Le vrai titre de gloire de Marc Bédarride et de ses frères est d’avoir fondé, en 1813, en France, le rite et l’obédience de Misraïm. Cet avatar de la maçonnerie égyptienne a connu une existence troublée pendant le XIXe siècle, entre interdictions pour menées subversives, crises et scissions. Notamment, les rites concurrents de Misraïm et de Memphis devront attendre Garibaldi, devenu Grand Maître des deux rites, pour être réunis et devenir respectables.


796 a. MOSTAGANEM, les Trinosophes africains.

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Taille inconnue. Métal inconnu.
A : l’allégorie de la Franc-maçonnerie, ailée, surmontée d’une étoile et portant un flambeau, sort des nuages à gauche pour apporter la lumière à trois personnes en djellaba, dont une à genoux et une femme voilée, sous un palmier ; exergue : AN 5843.
R : attribution gravée : L des Trinosophes / Africains / O de Mostaganem / (Afrique) / au F Marion / 18e fondateur.
 
     Très intéressante médaille apparue sur internet en 2017, mais pour laquelle nous manquons de précisions. La loge de Mostaganem a vécu de 1844 à 1965. L’image illustre bien l’idéologie colonialiste, qui se voulait progressiste, et qui aujourd'hui semble surtout représentative des clichés paternalistes et gallocentriques.
 

802 a. SIDI-BEL-ABBES (ALGERIE), LES MAÇONS REUNIS.

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Uniface, 27 mm. Laiton.
ORIENT SIDI-BEL-ABBES / LES MAÇONS REUNIS ; champ : A.

 

 

 

 

 

818 a. BRESIL, RIO DE JANEIRO, Loge LES FRANCS HYRAMITES.

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Musée de Worcester.

50 mm. Bronze.
A : buste d'Adolphe Thiers
R : sur douze lignes, dans une couronne de laurier : LA PAIX / EST SIGNEE / A FRANCFORT / LE 10 MAI 1871 / BELFORT EST CONSERVE / A LA FRANCE / A / ADOLPHE THIERS / LES FRANCS-MAÇONS / FRANÇAIS / DE / RIO DE JANEIRO.

          Cette médaille est dédiée à Adolphe Thiers pour le féliciter d’avoir conclu la paix avec l’Allemagne le 10 mai 1871. Il faut y voir aussi une approbation tacite de l’écrasement de la Commune de Paris, l’entrée des Versaillais dans Paris ayant eu lieu une dizaine de jours après la signature de la paix avec l’Allemagne. Ceci doit-il nous étonner ? Si un grand nombre de francs-maçons parisiens ont manifesté leur sympathie pour les Communards, il est peu probable que ce sentiment ait été partagé en Province, voire, comme ici, à l'étranger. Les obédiences elles-mêmes se sont solennellement désolidarisées des manifestations parisiennes, dont le but était de ramener la paix civile... Le 29 mai 1871, le Grand Orient écrit ainsi aux ateliers qui le composent : Les principes de notre institution et ses lois interdisaient absolument les manifestations auxquelles s'est livré ce groupe de francs-maçons, ou soi-disant tels, recrutés pour la plupart on ne sait où...
          Les francs-maçons de Rio sont principalement, à l'époque qui nous intéresse, ceux de la loge "les Francs Hyramites", fondée en 1849. La médaille a pour objet de manifester leur patriotisme, à l'appui de leur demande d'être rattachés au Grand Orient. Peine perdue : le Conseil de l'Ordre, le 7 septembre 1872, rejette la demande au vu de la régularité et de l'exemplarité de l'obédience brésilienne : Tout en manifestant nos sympathies fraternelles en faveur de la loge "les Francs Hyramites", où des citoyens français se trouvent en grand nombre, nous vous proposons de l'inviter à rester sous l'Obédience du Grand Orient du Brésil (Bulletin du Grand Orient, années 1871 et 1872).

819 a. LONDRES, L’IMMORTALITE DE L’ORDRE.

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Illustration de l'ouvrage de Trevor Harris, 

A : LIBER. FRATR. ARCHITECTONIC. LONDINENS ; un homme, nu à l'exception d'un tablier et d'un sautoir, le genou gauche posé sur le soubassement d'un bâtiment, grave avec maillet et ciseau l'inscription IMMORTALITATI / ORDINIS / MDCCLXVI ; au sol, règle, niveau, planche, compas, triangle, équerre ; à l'arrière-plan, pyramide ; signé KIRK.
R : NON EST MORTALE QUOD OPT. ; un globe rayonnant au dessus d'une pierre rectangulaire enserrée par un serpent et portant un rameau d'acacia ; signé KIRK.

          Cette très belle médaille nous est connue depuis 2008 par l’ouvrage de Trevor Harris sur les bijoux et médailles maçonniques anglais. Elle figure dans les collections du musée de la Grande Loge Unie d'Angleterre, à Londres, ainsi que dans celles du musée maçonnique de Worcester.

       Selon une notice anonyme qui nous a été remise au musée de la Grande Loge Unie  d'Angleterre, la loge est fondée à Londres, en 1766, par Jean de Vignoles, pour regrouper des Français et des Allemands qui travaillent en Français sous l'égide de la Grand Loge dite des Modernes. Elle se réunit à l'auberge "La couronne et l'ancre", sur le Strand. C'est une des loges les plus chères de son temps : le prix de l'initiation est de 15 livres et 9 shillings, équivalant à plus de 1500 livres d'aujourd'hui. Jean de Vignoles est connu par ses chansons maçonniques, publiées sous le titre "la Lyre maçonne". C'est un personnage controversé, ancien prêtre qui a quitté d'abord la France pour vivre avec sa maîtresse aux Pays-Bas, où il est devenu Grand Maître Provincial; ensuite, il part en Angleterre, fuyant semble-t-il des poursuites pour irrégularités financières. La loge abrite notamment le chevalier d'Eon, ce célèbre espion, tonnerrois d'origine, qui se déguisait en femme à l'occasion. Elle disparaît en 1775, probablement suite à un conflit entre nationalités, les Allemands de l'atelier voulant travailler dans leur langue. Cela donne à cette pièce une ancienneté remarquable.

Bibliographie : HARRIS (Trevor I.): The medals and jewels of british freemasonry,  Library and museum, Freemason's hall, Great Queen street, Londres, 2008.  POOLE (Wor. Bro. The Rev. H.), A Catalogue of masonic medals, Library and museum committee, Worcester, 1939.

819 b. HAITI, JACMEL ?

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Musée de Worcester.

A : LOUIS XVI ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE ; buste de Louis XVI à droite.
R : SOLE LABOR EXERCET SUB ; soleil rayonnant au dessus d'une ruche entourée d'abeilles ; exergue : CERCLE DES / PHILADELPHES.

      Ce jeton est considéré comme maçonnique par l’auteur anonyme des fiches du Cabinet des Médailles ; à l'en croire, il y aurait eu une loge des Philadelphes au Cap Haïtien, devenu depuis Jacmel. Le musée maçonnique de Worcester classe la pièce parmi les jetons français, sans le situer. Tout cela nous semblait d'autant plus hypothétique que le Répertoire recense plusieurs loges dans ces orients sous l'Ancien Régime, mais aucune ne porte un titre distinctif approchant.

    Fin 2018, M. Carlo A. Celius, historien et historien de l'art, chercheur au CNRS, nous a apporté les utiles précisions suivantes : d'une part, il n'y a pas lieu de confondre Jacmel et le Cap Français, localités distinctes. Ensuite et surtout, le Cercle des Philadelphes était une société savante, fondée en 1784, affiliée à l'Académie des sciences et correspondant avec plusieurs sociétés savantes de France métropolitaine. Il reçut en mai 1789 des lettres patentes, sous le nom de Société Royale des sciences et arts du Cap Français, avant d'être emportée par les événements révolutionnaires. Enfin, les membres de la société étaient francs-maçons, ce qui ne signifie pas que le Cercle était une institution maçonnique.

821 a. MEXICO.

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Taille inconnue. Argent.
A : OR\ DE MEXICO / A L 5644 (sic) ; champ : trois étoiles au-dessus de trois montagnes aiguês.
R : RESP LOGE LA VALLEE DE FRANCE / N° 14 ; grand sceau de Salomon entouranr équerre et compas entrecroisés rayonnant sur tout le champ et encadrant eux-même une étoile portant un G.

La date mentionnée est sans explication. La loge a été créée en 1882, et n'a pas plus été agréée par le Grand Orient que la loge suivante. Le n° 14 laisse entendre qu'elle a reçu des constitutions d'une autre obédience.

822 a. MONTEVIDEO, Loge LES AMIS DE LA PATRIE.

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50 mm. Bronze.
A : dans une couronne de laurier, gravé en cercle : RESOLUTION UNANIME DU 23 AOUT 1847, Eஃ V(ère vulgaire) ; champ gravé : composition d’outils et d’acacia entrelacés autour d’un niveau.
R : dans la même couronne de laurier, texte gravé en six lignes : AU Gஃ Oஃ DE FRANCE, / ET A TOUS LES ATELஃ  / ET MAÇஃ DE SA CORRESPஃ , / LA Lஃ  LES AMIS DE LA PATRIE, / Oஃ  DE MONTEVIDEO, / RECONNAISSANTE.

       Cette pièce, quoique gravée, ne semble pas unique. Elle est citée dans les fiches anonymes du cabinet des médailles.

 

ORIENTS ET LOGES INDETERMINES

 832 a. MARCELIN BERTHELOT.

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Pièce apparue au hasard du marché numismatique sur internet. Métal, taille, obédience et orient encore inconnus... Merci de votre aide.

freres unis832 b. ORIENT INCONNU, F&U.
 
 24 mm. Laiton. Uniface.
Compas sur équerre entourant les initiales F & U qui rayonnent.
 

Jeton de conception et de fabrication médiocres. Les initiales peuvent signifier de nombreux ateliers de plusieurs titres distinctifs.

 

832 c. ORIENT INCONNU.

20shyA20shyRVente Phidias / Françoise Berthelot-Vinchon, 2021.
A : entre un compas en haut et une équerre en bs, les lettes S H (ou U, ou les deux) Y ; De part et d'autre du compas, 57 / 85.
R : triangle éuilatéral plein champ contenant un G.

     Ce jeton un peu rustique est indiscutablement maçonnique. Mais de quel orient, voire de quel pays ? Nous n'avons pas trouvé de correspondance des initiales avec une loge française.

833 a. JETON DE PRESENCE BANALISE, Siège de Paris.

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A : allégorie de la ville de Paris, couronne urbaine en tête, drapeau dans sa main gauche, désignant l'adversaire du glaive de sa main droite à des soldats en armes derrière une barricade ; exergue : SIEGE DE PARIS / MDCCCLXX.
R : même description que l'avers du précédent, mais motif du champ plus petit.
 
 833 b. JETON DE PRESENCE ROSE-CROIX BANALISE.
19rose33,8 mm. Cuivre. Uniface.
Rose au centre d'une croix aux branches incurvées et égales.

Grand jeton ou petite médaille de haut grade, de qualité médiocre. Peut-être destiné à être gravé au dos du nom d'un récipiendaire.  L'usure de l'exemplaire découvert par Pïerre Morin incline plutôt à le ranger dans les jetons de préésence.

835 a. MEDAILLE BANALISEE

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23 mm. Argent.
A : identique au revers du précédent.
R : couronne de laurier autour d'une réserve.

835 b. MEDAILLE BANALISEE.

835 b a835 b r 
24 mm. Métal blanc. Bélière.
A : dans une couronne d'acacia,, équerre et compas entrecroisé
.R  : couronne d’acacia  ; champ  : LA LOGE / AU F (réserve).

835 c. MEDAILLE BANALISEE.

835 c a835 c r
A: Entre deux rameaux d'acacia croisés en bas, compas sur équerre entourant une étoile flamboyante portant un G.
R : composition d'outils autour d'un niveau au-dessus d'une étoile rayonnante portant un G.

835 d 835 d. JETON BANALISE.

 37 mm. Etain coulé. Uniface.
Dans un pourtour en relief arrondi, qui porte une frise de triangles, composition d'outils autour du niveau surmontant une étoile rayonnante portant un G.

 

 

 

 

850 a. REPUBLIQUE DES COMMUNES, TLEMCEN 30 mm. Cuivre.
A : REPUBLIQUE DES COMMUNES ; tête de Marianne à droite portant un cordon maçonnique marqué de la date 1870 et d’une équerre et d’un compas entrecroisés ; signé JACQUES FRANCE.
R : TLEMCEN / SOUVENIR / DE LA FETE DU / 14 JUILLET / 1882.

   Pour voir les reproductions des différentes médailles de Jacques France, maçonniques ou non, cliquer ici : "Médailles de Jacques France".

850 b. METAL DES TUILERIES.

 34 mm. Bronze.
A : METAL DES TUILERIES / jacques france INV 1883 ; Marianne en bonnet phrygien à droite ; signature à gauche P. TASSET.
R : texte en dix lignes : … / l’offrir comme témoignage de / fraternité à Monsieur : (réserve) / 1883.

 850 c. METAL DES TUILERIES.

 A  : METAL DU PALAIS DES TUILERIES – FONDE EN 1564 – INCENDIE EN 1871 – DEMOLI EN 1883  ; champ  : façade du pavillon central du palais  ; sur le pavé du premier plan, trois signatures
.R  : Chaîne fermée sur le pourtour  ; triangle plein champ  ; entre les côtés du triangle et la chaîne, outils maçonniques et feuillages.

850 d. REPUBLIQUE MAÇONNIQUE.

Uniface. Bronze. 172 mm.
REP MAÇ / DE (en écriture gothique)  : jacques france\  ; Marianne à droite dont le bonnet phrygien s’orne d’une équerre et d’un compas entrecroisés, le pivot du compas constituant aussi le centre de la cocarde tricolore.